Lancé en 1992 à Rio de Janeiro (Brésil) durant la Conférence de l’UN sur l’Environnement et le développement, le Système Général Harmonisé (SGH) a pour objectif d’harmoniser la classification et les éléments de communication du danger des produits chimiques (fiches de données et étiquetage de sécurité). C’est en 2003 que sa première version fut publiée. Des mises à jour fréquentes ont par ailleurs lieu tous les 2 ans. Le SGH harmonise la majorité des critères de classification pour le transport et la fourniture des produits chimiques, et se base sur les propriétés inhérentes des substances. Il permet en outre aux divers pays et régions de mettre en application des éléments de base (qui ne peuvent pas être modifiés) à leur discrétion.

 

Qu’entend-on réellement par Système général harmonisé de classification et étiquetage des produits chimiques ?

Comme susmentionné, il s’agit d’une directive internationale publiée par l’ONU (Organisation des Nations Unies). Cette directive vise à harmoniser les systèmes d’étiquetage et de classification pour tous les secteurs engagés dans le cycle de vie d’un produit chimique (fabrication ou production, stockage, transport, usage en milieu de travail, usage par les consommateurs et l’existence dans l’environnement). Le SGH vise à améliorer la protection de l’homme et de l’environnement grâce à un système de communication des dangers facile à comprendre à l’échelle internationale.

Les symboles de danger sont constitués de neuf symboles qui sont utilisés pour véhiculer les informations spécifiques relatives aux dangers physiques pour l’environnement et pour la santé.

 

Système général harmonisé de classification et d'étiquetage des produits

Il convient de noter que les pictogrammes sont mis à jour en principe tous les deux ans. Il n’est par conséquent pas exclu de rencontrer de nouveaux pictogrammes. Les neuf pictogrammes (avec dangers physiques) du SGH sont les suivants :

  • bombe explosive : explosif, autoréactif, peroxyde organique ;
  • flamme : inflammable, pyrophorique, autoréactive, peroxyde organique, auto-échauffante, dégage des gaz inflammables au contact de l’eau ;
  • flamme sur un cercle : comburant ;
  • bouteille de gaz : gaz comprimé ;
  • corrosion : corrosif pour les métaux, corrosion cutanée, lésions oculaires graves ;
  • tête de mort sur deux tibias : toxicité aiguë (mortel ou toxique) ;
  • point d’exclamation : toxicité aiguë (nocif), sensibilisation cutanée, irritation (cutanée et oculaire), effets narcotiques, irritant des voies respiratoires, dangers pour la couche d’ozone (environnement) ;
  • danger pour la santé : sensibilisation respiratoire, mutagène, cancérogène, toxicité pour la reproduction, toxicité pour organes cibles, danger par aspiration ;
  • environnement : dangers pour le milieu aquatique.

 

Les étiquetages et les FDS afférentes comprennent aussi les informations suivantes :

  • Identité du fournisseur,
  • Identification du produit,
  • Mention d’avertissement,
  • Conseils de prudence,
  • Section des informations supplémentaires,
  • Quantité nominale pour les produits mis à disposition du grand public (sauf si cette quantité est précisée ailleurs sur l’emballage).

 

Quelles sont les raisons du développement du Système Général Harmonisé ?

  • Diverses exigences d’étiquetage des produits chimiques
  • Nécessité d’une norme de sécurité internationale
  • Diverses classifications pour des produits similaires dans les différents pays
  • Développement du commerce à l’échelle internationale
  • Encourager le transport, la manipulation et l’utilisation sécuritaires des produits chimiques

 

En conclusion :

Au sein de l’UE, vous devez respecter le règlement relatif à la classification, l’emballage et l’étiquetage. Ce règlement complète la réglementation REACH et permet d’identifier les dangers que présentent les produits chimiques ainsi que les éléments de communication sur ces dangers. Les étiquettes et les fiches de données de sécurité permettent d’harmoniser la classification et les éléments de communication.